Projet Coopérative des femmes en Mauritanie 2013/2015
Citoyenneté / Solidarité
3 membres

La coopérative de femmes de Salka Dakana, présidée par Houleye Sow, a été créée en 2009 dans la région du Guidimaka, dans le sud Mauritanie.
L'objectif de cette coopérative est d'organiser la production et la vente de légumes et de fruits locaux. Ces produits seront vendus aux habitants du village et à la ville d'Ould Yengé (à 7 km du village et chef-lieu du département) et à Sélibabi (à 70 km et chef-lieu de la région).
La coopérative a fait appel à notre aide depuis deux ans et nous n'avons pas jusque-là donné suite à leur demande. En effet, nous menons déjà d'autre projets dans la zone de manière régulière mais ces derniers touchent l'éducation en général et s'adresse à un public hétérogène.
Les problèmes au moment de la naissance, de la malnutrition et de l'augmentation de maladies liées à l'hygiène sont les conséquences directes du manque d'eau, obligent notre association à prendre au sérieux cette demande. Ainsi, il est important que l'on accompagne cette coopérative dans ces débuts dès aujourd'hui.
Nous souhaitons appuyer l'initiative de ces jeunes femmes dans leur volonté d'avoir une activité génératrice de revenu pour aider leurs familles.
Contexte général
Les changements climatiques de ces dernières années se font ressentir de plus en plus dans cette zone. En effet, la région connait des saisons de plus en plus chaudes. Par conséquent, les habitants souffrent d’une grande pénurie d’eau même pendant la saison des pluies. Les femmes qui vivaient des récoltes de leurs jardins respectifs n’arrivent plus à produire suffisamment et ainsi subvenir aux besoins de leurs familles.
Les villageois sont majoritairement des Peuhls qui vivent d'agriculture et d'élevage. Pour les femmes du village, le projet leur permettra de travailler et de s'organiser rationnellement, dans leurs activités agricoles entre elles, et d'acquérir ainsi une autonomie financière. De plus, pour les doyennes, cette activité permettra de payer le trajet scolaire de leurs filles entre Salka et Ould Yengé. La plupart de ces femmes n'ont pu aller qu'à l'école primaire de Salka et ne veulent pas que leurs filles connaissent la même situation, c'est pourquoi, elles veulent vraiment pouvoir offrir à leurs enfants, cette chance de suivre des études.
Les objectifs de notre projet
Nos objectifs sont de soutenir les initiatives locales en accompagnant la coopérative dans ses débuts de mise en œuvre, sur une période de 3 ans.
Cette année, nous voulons contribuer au projet de mise en place d'une formation agricole par la coopérative pour les jeunes femmes et jeunes filles déscolarisées. De plus, nous voulons aider les femmes à avoir une indépendance financière en mettant en place une activité génératrice de revenus.
Les résultats attendus sont d'abord quantitatifs. En effet, nous allons pouvoir mesurer l'augmentation de la production de fruits et de légumes. Mais aussi le nombre de jeunes filles formées. Nous attendons également des résultats qualitatifs, c'est à dire l'amélioration des conditions de vie et l'insertion sociale des jeunes femmes.
Les actions à mener pour atteindre ces résultats sont :
• Collecter de l'argent via des manifestations et des subventions.
• Forer un puits pour le maraicher de la coopérative de femmes en Mauritanie. Un expert a estimé qu’il faller forer un puits de 40 mètres de profondeur (moyenne de la région).
• Protéger et délimiter le périmètre de la coopérative pour éviter que les animaux viennent détruire la production. De plus, nous allons construire une cabane en ciment pour pouvoir stocker les futurs outils destinés au jardinage.
• Communication, sensibilisation et formation des femmes et des habitants. Une conférence est prévue dans l’école primaire d’Ould Yengé comme cela avait été le cas en août 2012 sur « l’Agriculture et l’environnement », organiser à nouveau par des acteurs locaux, Vesoul Sans Frontières et les collectivités d’Ould Yengé, de Salka et de Boudjoubayé.
La conférence est l’occasion de rappeler les saisons propices à la culture de tel ou tel légumes, les différents modes de culture (de la terre), la composition d’un bon engrais, les méthodes traditionnelles pour empêcher les insectes de manger les cultures (surtout les criquets dans cette zone). Brahim Bailo Kane le seul agriculteur spécialisé du département se chargera de la future formation des jeunes femmes de la coopérative.
Salka est dans une zone dans laquelle on retrouve des projets de coopération semblables. Ils sont tenus aussi par des femmes. Cependant aucune d’elles n’affiche de résultat positif faute de moyen et d’encadrement. Il est prévu que les habitants de ce village bénéficient d’une formation d’une journée sur la même thématique et qu’ils puissent demander des conseils aux femmes qui suivront la formation de quatre mois.
Les bénéficiaires
Nous avons identifié les bénéficiaires directs et indirects des projets. Les bénéficiaires directs sont les 18 jeunes filles de Salka Dakana par an qui sont déscolarisée, pour cela, des cours et une mise en pratique dans la coopérative sont prévus dans le cadre de la formation qu’elles ont sollicitée. Trois cours sont prévus dans la semaine. Ils sont destinés en priorité aux jeunes femmes déscolarisées. Le reste du temps, les femmes mettent en pratiquent, avec la présence de Brahim Bailo, les cours théoriques dans la coopérative.
Ces femmes ont pour habitude d’aller aux champs ou de cultiver le jardin familial. Mais avec le manque de connaissance de certaines pratiques, la surcharge de travail à la maison et les changements climatiques, les femmes n’arrivent même plus à produire des quantités suffisantes pour leurs foyers.
De plus, les élèves allant à l’école peuvent éventuellement suivre des cours d’agricultures une fois par mois, ainsi qu’un cours sur l’environnement. Cela leur permettra de prendre conscience du problème et de l’importance de la propreté du village. Les élèves de l’école primaire aident leurs familles dans le travail aux champs les week-ends. L’apport de solution peut diminuer l’intensité de leur travail et d’avoir une division des tâche plus rationnelle entre les différents membres de la famille.


Indirectement, le projet aide :
• les ménages et les familles en répondant à leur demande d’aide à la formation et à l’organisation de la coopérative.
• la collectivité par le développement de l’économie locale et l’encouragement aux initiatives des femmes
• les commerces en offrant une variété de produit frais à vendre sur place et attirer les acheteurs des autres villages
• le Département et la Région dans la même occasion par la croissance des produits locaux, leur accessibilité et leur vente.
La viabilité du projet
La viabilité et la pérennité du projet ne se fera que par l'autogestion de la coopérative. Pour cela, la vente des produits issus du maraicher va permettre à la coopérative de se développer. D'ailleurs, l'Etat Mauritanien a signé un partenariat ou il met à disposition gracieusement un terrain cultivable.
La coopérative à d’autres partenaires locaux communs à notre association comme l’Association de la jeunesse de Hel Modi Nalla qui est une association au niveau régional et qui regroupe toutes les associations de jeunes de la région. Cette association a pour but de promouvoir et accompagner la scolarité des plus jeunes en mettant en place du soutien scolaire pendant les vacances et des activités de sensibilisation sur l’environnement et la santé. Cette association apporte une aide financière et humaine aux initiatives locales.
Pour le suivi du projet, les femmes de la coopérative devront nous remettre un rapport d'activité tous les ans. Un membre de notre équipe se rendra sur place une fois par an. Notre référant sur place est Hadya Amadou Kane, l'expert cité plus haut, qui a une forte expérience car il a déjà travaillé avec de nombreuses ONG.
Et pour la suite ?
L’aide apportée à la coopérative est étalée sur trois années. L’objectif de la première année est d’accompagner l’acteur local dans la mise en place de la coopérative en aidant à construire le puits nécessaire pour l’irrigation des cultures de la coopérative, en mettant en place une formation agricole de 4 mois pour les 18 premières femmes et en participant à l’aménagement du terrain.
Les autres années, VSF aura pour objectif de trouver une solution pour la vente des produits locaux dans les villes voisines et de travailler au niveau de la distribution des rôles entres les femmes pour la gestion commune. Cette période est nécessaire pour avoir des résultats cohérents et une possibilité d’autogestion par la coopérative
Action dans l’agglomération de Vesoul
Un travail de communication sur les conditions de vie d’une partie de la population dans le monde et de leurs difficultés d’accéder à l’eau est déjà mis en place et continuera dans l’agglomération. De plus, une sensibilisation lors de nos évènements est prévue.
Nos partenaires
Pour réaliser ce projet, nous avons de nombreux partenaires en France pour nous aider, nous conseiller et nous financer. Il s'agit de la Mairie de Vesoul avec Stéphane Pini, la Mairie de Navenne avec Alain Boudot, le CIJ de Vesoul avec Marie-Pierre Slemett, l'espace Villon avec Hassan Hadjadji, le Conseil Général de la Haute Saône avec Laurence Levrey et le CERCOOP avec Vanessa Campan.
En Mauritanie, nous avons également des partenaires. Notamment la coopérative des femmes de Salka, la Mairie de Salka, les deux experts en agriculture et l'association des jeunes Hel Modi Nalla.



Pourquoi vouloir réaliser ce projet ?
Nous souhaitons appuyer l'initiative de ces jeunes femmes dans leur volonté d'avoir une activité génératrice de revenu pour aider leurs familles.
C'est au cours de nos précédentes missions (qui était un appuie aux écoles locales) que nous avons recensé ce besoin.



Quels sont les besoins pour la réalisation de ce projet :



Contact :
contact@vesoulsansfrontieres.fr


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