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«Le service civique, bonne transition entre études et travail»
«Le service civique, bonne transition entre études et travail»
Pour être volontaire, elle l’est. Lorsqu’elle a décidé de faire un service civique, Lucie Puydenus a postulé à une vingtaine de missions en Franche-Comté et en Alsace. Ne recevant aucune réponse, elle s’est décidé à appeler les structures d’appel. Bien lui en a pris : aucune n’avait reçu sa candidature. Le site du service civique par lequel il faut postuler n’était apparemment pas encore au point. Après ses rappels, elle a eu plusieurs entretiens et s’est finalement décidée pour s’engager avec Pari, association qui fait de l’aide à la scolarité depuis 30 ans dans le quartier de Planoise, à Besançon. «Parmi les offres que j’avais, c’était la seule dans une petite association explique-t-elle. J’ai trouvé plus cohérent de venir là, en pensant qu’on aurait vraiment besoin de moi dans une petite structure. Le travail de cette association a également été décisif. L’éducation, la scolarité, la parentalité sont des thèmes qui m’ont beaucoup intéressée durant mes études. C’était l’occasion d’approfondir sur le terrain». Originaire de St-Claude, Lucie a derrière elle un bac option théâtre passé à Salins et un DUT carrières sociales option animation sociale et socio-culturelle à Belfort. «Après le DUT, je ne savais pas vraiment quoi faire. Je me suis beaucoup renseigné sur le service civique dont ma mère m’avait parlé. J’ai trouvé que cela pouvait être un bon compromis entre la fin des études et le monde du travail. On n’est pas salarié, mais en position de travail. C’est un bon moyen d’acquérir de l’expérience sur le terrain, dans le concret et de constituer un réseau professionnel. J’ai fait des stages en DUT mais ce n’est pas pareil. Là ce n’est pas le stagiaire qui a besoin d’un lieu d’accueil, mais la structure qui a besoin de vous».
Elle a débuté le 1er octobre et rapidement pris ses marques. «J’avais peur que les services civiques soient exploités pour des tâches type photocopies. Ce n’est pas du tout le cas. J’ai une mission à la même hauteur que les salariés, on me fait confiance, j’ai une vraie utilité et en même temps je peux me forger de l’expérience».
Du côté de Pari, qui a proposé 3 offres de service civique cette année, l’apport de ces jeunes est loin d’être négligeable. Nathalie Jeannin, la directrice, ne le cache pas, «le service civique permet d’avoir une main d’œuvre peu coûteuse, même si ce n’est pas pour cela qu’on les prend. C’est du donnant-donnant. Ils acquièrent une bonne expérience, c’est une façon de leur mettre le pied à l’étrier. En plus, c’est un de nos buts est de favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes.» Pari existe depuis 30 ans. L’association propose aide à la scolarité, mise en confiance, valorisation, ouverture culturelle et soutien à la parentalité pour les jeunes de 6 à 20 ans et leurs familles. 278 enfants en ont bénéficié l’an dernier, à 90 % des Planoisiens dans un quartier qui compte cinq écoles primaires, deux collèges et deux lycées. Pari a signé des conventions avec tous ces établissements scolaires, s’inscrit dans le programme de réussite scolaire de la Ville, assure un accueil tous les après-midi du lundi au vendredi et participe même avec le collège Diderot au dispositif école ouverte début juillet et fin août. Sans compter divers projets avec la PJJ ou Jeunesse et Sports. «Malgré ce travail et la reconnaissance dont on bénéficie, on reste fragile. Donc l’apport des services civiques est important».

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